vendredi 3 avril 2020

LE POETE COMPTABLE


On connaissait le MUSICIEN , on a découvert le POÈTE... Puis le PEINTRE... Et maintenant le voici COMPTABLE !
Euh, non, pardon, FINANCIER.

C'est bien lui, on le reconnaît grâce aux sourcils.


Voici son texte, et Prévert n'a qu'à bien se tenir !


D'Emmanuel Pleintel aux choristes, le 2 avril ( ça n'a pas traîné ! )


" Chers Zamis coronachoristes,
Comme après chaque concert, nous avons tenu un conseil financier…
Nous nous sommes réunis avec Laurence, en visio-conférence, et avons compté les sous…
Nous avions les souches des billets d’un côté et la boîte à fifrelin de l‘autre…
Munis de doigts sur lesquels compter nous avons commencé le travail…
La masse de billets vendus est impressionnante et dépasse les prévisions les plus pessimistes…
Nous avons d’abord trié les pièces jaunes de Bernadette, les vertes et les pas mûres d’un côté, les boutons de culottes, cailloux et capsules de gibolin de l’autre…
Ensuite, nous avons fait des tas de billets doux, de feuilles mortes ramassées à la pelle et de biftons à trois, voire même quatre chiffres…
Les additions furent difficiles tant les chiffres dansaient la java mais avec la rigueur qui caractérise notre trésorière, tout est rentré dans l’ordre et le tiercé gagnant nous a permis de déposer la somme confortable, autant qu’un canapé de confiné, au bas de la colonne « crédit » …
Ensuite, nous nous sommes attaqués à la colonne « débit », ou dépenses pour ceux qui considèrent les comptes avec une logique d’épicier et non de banquier…
Tout en haut nous avons inscrit le cachet du chef… La colonne n’était pas assez large, il a fallu rebâtir le temple de nos comptes…
Ceci fait, furent inscrites les sommes correspondantes à la location des nageoires, l’achat du carrosse de Marie-Pascale et la rétribution des hippocampes venus spécialement des Philippines…
Pour les perles, Van Cleef et Arpel nous avait concédé un mécénat exceptionnel… Mais il a fallu payer une sorte de caution, au cas où nous en aurions perdu quelques unes… Cette somme déboursée puis remboursée se trouve donc dans les deux colonnes…
Les huîtres, cependant, furent acquises à Saint-Vaast… Mais leur revente à la fin du concert nous a permis un substantiel bénéfice… (A consommer sur place puisqu’ouvertes…)
Evidemment, il a fallu inscrire, dans la caisse noire, le montant qui se trouvait dans l’enveloppe remise à Monsieur Charivari…
Là encore l’addition fut difficile à cause des chiffres voulant se mettre à la natation synchronisée…
Laurence s’est fâchée, a menacé d’appliquer une taxe de 37%, ce qui a calmé tout le monde…
Nous nous trouvions donc avec deux chiffres, celui de la colonne des débits et celui de la colonne des crédits…
C’est là que l’angoisse nous prit…
Heureusement, pour calmer notre stress, nous avons pu partager sur l’ordinateur l’image d’une charlotte au chocolat qui nous a remis dans le droit chemin…
Calmement nous avons fait la soustraction entre le chiffre le plus élevé et le moins élevé… Sans oublier les retenues… (Qui a dit à la source ? Une basse, évidemment…)
Nous avons inscrit ce chiffre et l’avons encadré d’une dentelle de Bayeux pour qu’il soit bien lisible à la prochaine assemblée générale…
Contactée par skype, whats’app et autres bidules qui ne fonctionnent jamais quand on a besoin d’eux, Madame la Présidente a donné son quitus qu’elle nous a retourné par voix aérienne (le pigeon vient d’atterrir sur ma terrasse) …
Tout va donc pour le mieux dans le meilleur des mondes…
Nous pouvons continuer…
Rendez-vous donc mardi prochain où nous commencerons l’étude du Te Deum de Raymond Barre de Mesure de la Rondepointée, œuvre cacophonique pour ensemble de chloroquinophones et chœur de mirlitons…
Je ne vous embrasse pas, c‘est interdit, mais le compte y est…
Emmanuel "

C'est tout lui !



MERCI EMMANUEL ! ON ADORE TES MAILS. 




2 commentaires:

  1. Le talent de de Funès, je veux bien... Ces sourcils, non... Sa calvitie, oui... Mais pour ce qui est de la caisse, je ne fais qu'obéir aux injonctions de la délicieuse trésorière et lui rendre la tâche plus facile par des précisions aux centime près... Quant à l'avarice, il n'en est pas question... Il faut avec sagesse ouvrir le flux caissier et se dire que le plaisir et la bonne santé passe avant le fond de caisse...

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    1. Pardon Emmanuel !
      ... Mais
      1) Sache qu'il est impossible de trouver des sourcils susceptibles de rivaliser avec les tiens. J'ai fait ce que j'ai pu.
      2) Loin de moi l'idée de suggérer une quelconque avarice chez toi. Car je sais bien ( et tout le monde sait ) que tu n'es avare ni de ton temps, ni de tes mots ( et bons mots ), ni de tes sous...

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